
10 façons d’éviter les déchirures lors de la poussée
10 façons d’éviter les déchirures lors de la poussée
Les déchirures du vagin représentent LA peur #1 de la plupart des futures mères. Heureusement, il existe plusieurs façons de les éviter.
1. Consultez une physiothérapeute périnéale.
Elle pourra vous enseigner des techniques spécifiques et progressives à partir de la 34e semaine afin de permettre à votre périnée d’avoir une souplesse optimale le jour de l’accouchement. Elle pourra aussi vous offrir de précieux conseils pour prendre soin de votre plancher pelvien après l’accouchement.
2. Étirez votre périnée.
Dès la 36e semaine de grossesse, étirez quotidiennement le muscle de votre périnée. Il sera plus souple au moment de la poussée, et surtout, vous aurez moins tendance à vous crisper le moment venu, car votre cerveau reconnaîtra la sensation. Pour savoir comment faire, demandez à votre physiothérapeute périnéale, ou assistez à nos cours prénataux!
3. Aidez votre bébé à descendre.
Si vous en êtes capable, ne restez pas couchée durant la poussée. Adoptez des positions qui favorisent la gravité : debout, assise, accroupie, à quatre pattes, à genoux… Utilisez la barre de suspension qui s’installe sur le lit pour vous soutenir au besoin.
Et si la pression ressentie dans vos fesses est trop forte, placez-vous à quatre pattes et couchez la tête sur le lit en gardant les fesses relevées. Plus votre bébé descendra, moins risquez de devoir forcer pour qu’il sorte.
4. Éviter la péridurale.
Les études ont démontré que l’analgésie péridurale augmente les risques d’interventions, dont l’utilisation de la ventouse et des forceps. Comme ces instruments accélèrent beaucoup la sortie du bébé, ils causent souvent des déchirures, car les tissus n’ont pas le temps de s’étirer suffisamment.
Aussi, pour pouvoir utiliser ces instruments, la mère doit être couchée sur le dos, ce qui réduit l’espace dans le bassin inférieur et demande encore plus de force pour sortir le bébé.
5. Attendez le bon moment pour pousser.
Une fois le col de votre utérus complètement dilaté, il n’est pas nécessaire de pousser tout de suite. Si votre bébé va bien, laissez-le poursuivre sa descente à son rythme. Vous éviterez ainsi de pousser durant des heures, et votre plancher pelvien vous en remerciera.
En plus, si vous n’êtes pas sous analgésie péridurale et que vous laissez bébé descendre assez bas, vous aurez peut-être la chance d’expérimenter un réflexe d’éjection. Votre corps poussera alors votre bébé avec puissance, sans que vous ayez besoin d’en rajouter. Oui oui, ça existe! Et croyez-moi, c’est efficace!
6. Ne bloquez pas votre souffle.
Même si c’est toujours ce qu’on voit dans les films, ce n’est pas la meilleure façon de pousser votre bébé. Si vous remplissez vos poumons et bloquez votre souffle durant la poussée, vous ajouterez une énorme pression sur les muscles de votre plancher pelvien. Ce sera plus rapide, mais très difficile pour votre corps. Donc, s’il n’y a pas d’urgence médicale, il n’y a aucune raison de faire ça.
Lorsqu’arrive la contraction, essayez plutôt d’expirer fort en pinçant les lèvres, comme si vous vouliez éteindre une bougie au loin en soufflant dans une paille. Vous activerez ainsi vos abdominaux profonds et accompagnerez votre bébé plus doucement. Si vous n’arrivez pas à saisir de quoi je parle, inscrivez-vous à nos cours prénataux! On vous fera une démonstration live!
7. Étirez-vous.
Pour enlever encore plus de pression sur le plancher pelvien, il est recommandé de s’étirer durant la contraction afin de retenir les organes vers le haut et de réduire la pression sur le plancher pelvien. Vous pouvez par exemple tirer ou pousser sur quelque chose en poussant.
8. Appliquez des compresses chaudes.
Durant la poussée, demandez à l’infirmière ou à votre partenaire d’appliquer une compresse chaude sur votre vulve. Cela permettra de détendre vos tissus et de permettre une meilleure élasticité.
9. Soufflez sur la sensation.
Quand la tête de votre bébé atteindra la vulve, vous pourriez ressentir une sensation de brûlure. On appelle ça l’« anneau de feu ». À ce moment-là, il pourrait être tentant de pousser très fort pour que bébé sorte et que cette sensation soit derrière vous. Mais si vous le pouvez, restez-y.
Ce passage lent vers l’extérieur a été prévu pour permettre aux tissus de s’étirer et d’éviter les déchirures. Faites de courtes respirations haletantes, pour vous aider à vivre cet instant. Visualisez vos tissus qui se détendent. Puis, dans quelques minutes, cette sensation ne sera qu’un vague souvenir et votre bébé sera dans vos bras.
10. Faites-vous accompagner d’une doula.
Il a été démontré que le soutien continu d’une accompagnante à la naissance aide à réduire les interventions qui peuvent compliquer la poussée et augmenter le risque de déchirures importantes. Informez-vous sur notre service d’accompagnement à la naissance!
Annie Archambault
Accompagnante à la naissance, naturopathe périnatale et massothérapeute
Membre de l’équipe Les Premiers Moments depuis 2018